Le cancer du sein est le plus fréquent des cancers de la femme. Il représente environ 33% des cas de cancers féminins. Les cancers du sein étant aujourd’hui dépistés, pour la plupart, à un stade précoce, les femmes qui en sont atteintes sont prises en charge plus rapidement et bénéficient d’une thérapie efficace.

Le cancer du sein en quelques mots

Le sein est l’organe de l’allaitement. Les cancers du sein naissent dans les cellules qui produisent le lait ou, plus couramment, dans les cellules des canaux qui transportent le lait jusqu’au mamelon. Dans sa forme la plus courante, le cancer s’organise sous la forme d’une tumeur. Son évolution à long terme est à la fois locale (dans le sein et les ganglions de l’aisselle) et à distance sous la forme de métastases viscérales (foie, poumon, cerveau) ou osseuses.

Cancer du sein : les symptômes

Quelques symptômes doivent alerter et justifient une consultation :

  • L’apparition d’une grosseur au niveau du sein ou de l’aisselle,
  • Une déformation du sein et particulier en levant le bras
  • Une modification de la texture ou de la pigmentation de la peau du sein,

Cancer du sein : comment est-il dépisté ?

Avant l’âge de 50 ans, il est important de consulter tous les ans son médecin traitant, son gynécologue ou sa sage femme afin de bénéficier d’un examen sénologique. A partir de 40 ans, une mammographie associée à une échographie se justifie tous les 2 à 3 ans. Après 50 ans, ces examens sont proposés en France tous les 2 ans dans le cadre des campagnes de dépistage à grande échelle financées par les départements.

Risque génétique ?

En France, le cancer du sein atteind une femme sur 9 au cours de sa vie
Ce risque personnel est majorée par :

  • Une consommation régulière d’alcool,
  • Le tabagisme, la sédentarité,
  • Le traitement hormonal substitutif de la ménopause,
  • la puberté précoce et la ménopause tardive.

Toutefois certains cancers du sein s’inscrivent dans une histoire familiale liée à une mutation génétique qui fait baisser les défenses naturelles face à ce cancer et entraîne un sur-risque. La recherche d’une mutation génétique se pratique par une simple prise de sang chez des patientes malades dont l’arbre généalogique présente un nombre anormalement élevé de cancer du sein ( ou de l’ovaire). La découverte d’une telle mutation permet de la rechercher chez d’autres membres de la famille (taux de transmission de 50 %) et de leurs proposer un renforcement de la surveillance ou un geste prophylactique.

Cancer du sein : quel traitement ?

Le traitement du cancer est à la fois local et général.
Le traitement local a pour but de traiter la tumeur et les ganglions de l’aisselle. Dans 70 % des cas, l’opération permet la conservation du sein en utilisant des techniques de chirurgie esthétique. Lorsqu’une mastectomie totale s’impose, une reconstruction peut toujours être envisagée, parfois dans le même temps. La radiothérapie est systématique après conservation du sein, elle est plus rare après mastectomie.
Le traitement général a pour but de débarrasser l’organisme d’éventuelles cellules tumorales circulantes. Il repose sur l’hormonothérapie lorsque les cellules tumorales y sont sensibles et parfois, selon les caractéristiques tumorales, sur une chimiothérapie.
L’ordre chronologique de ces traitements est déterminé collégialement en début de prise en charge.
Près de 90 % des femmes atteintes de cancer du sein sont en vie 5 ans après le diagnostic.